Révolution à Barbizon

La galerie RDV poursuit son concept d’exposition intergénérationnelle en laissant une carte blanche à un jeune plasticien qui invite à son tour l’artiste ainé de son choix pour une exposition en duo.

Révolution à Barbizon est une exposition de peinture. Elle y fait se rencontrer deux artistes aux tendances différentes mais complémentaires que l’on peut grossièrement comparer à l’art Apollinien (recherche de la perfection) et à l’art Dionysiaque (recherche de l’élan de vie pure). L’exposition traite également de perspectives d’avenir à travers une forme de science-fiction.

Barbizon est la bourgade où sont nés les premiers impressionnistes. Ce village situé dans la forêt de Fontainebleau a été le centre névralgique d’une colonie de peintres paysagistes désirant travailler « d’après nature ».
Simon Pasieka s’inscrit dans la mouvance de l’école de Barbizon avec ses paysages très réalistes.
Pourtant, quand on y regarde de plus près, les scènes représentées paraissent utopiques et les personnages venir d’un autre temps, voire d’un monde post-apocalyptique où le réchauffement climatique aurait transformé la société en un paradis paisible.

Dans son monde fictif nommé Chatteland, Anne-Sophie Yacono représente le sexe féminin comme un organe désirant et aspirant chaque visiteur pour l’ingérer dans sa composition. Dans l’exposition, l’ensemble de peintures et de céramiques inerte, reprend vie à chaque passage humain.
Révolution à Barbizon s’est donnée pour objectif de changer notre vision du monde de manière bienveillante, en nous rappelant que la nature que nous détruisons reprend toujours ses droits.

Diplômée des Beaux-Arts de Nantes, où elle vit et travaille, Anne-Sophie Yacono pratique la peinture, la céramique, la lithographie et la performance.
Ses inspirations sont nombreuses : à la fois artistiques (Orlan, Jean Dubuffet, les frères Chapman, Niki de Saint Phalle…), littéraires (Dante, Apollinaire, Georges Bataille, Virginie Despentes…), et cinématographiques (Catherine Breillat, Wim Wenders, Peter Watkin, Ingmar Bergman..). La musique tient également une place importante dans le processus de création de ses oeuvres. Dans ses sculptures en céramique et ses peintures de grand format, il est souvent question de monstres marins, de végétation, d’animaux mais aussi d’érotisme, notamment par l’évocation du sexe féminin.

Simon Pasieka est un peintre allemand. Il vit et travaille à Paris.
« Il peint des figures humaines sans âge dans un cadre naturel peuplé d’architectures mystérieuses. Rives de lac, herbes folles, corps nus androgynes, structures de métal rouillé, humidité de l’air, irisation, jeux de reflet et de transparence composent le vocabulaire visuel du peintre en pleine maturité. Baignés dans une lumière de petit matin, les personnages se reposent, jouent, peignent, sculptent, avec sérénité. Pasieka travaille d’imagination et pourtant se contraint à un réalisme strict. Ses tableaux d’utopie charrient d’autant plus leur poésie grave et délicate que ce sont des mondes possibles. » Thomas Levy-Lasne in Citizen K - grand formats N° 6 2016.

Documentaire réalisé par Matthieu Hague et Anne-Sophie Yacono en 2019, dans le cadre de l’exposition Révolution à Barbizon de Simon Pasieka et Anne-Sophie Yacono, du 8 mars au 20 avril 2019 à la Galerie RDV : Vidéo Youtube