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Exposition

Mnémolyse - Les troublantes exagérations du souvenir

Exposition de Jean-Marc Savic

Du 14 janvier 2023 au 25 février 2023

Jean-Marc Savic, Image extraite du film Les Climats II, 2011
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Jean-Marc Savic, Mémoire-molécule, 2022
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV
Vue de l’exposition Mnémolyse - les troublantes exagérations du souvenir de Jean-Marc Savic, 2023 ©Galerie RDV

Du 14 janvier au 25 février 2023, RDV présente : Mnémolyse – les troublantes exagérations du souvenir, une exposition de l’artiste plasticien Jean-Marc Savic.

Je présente à la galerie RDV, un ensemble de pièces très récentes, pour la plupart spécifiquement réalisées pour l’exposition, et dont l’accrochage est une volonté claire de poursuivre un questionnement sur le récit, comme forme identitaire et mythologique.
L’exposition est l’occasion d’explorer avec une volonté plus affirmée, la sphère de mon origine yougoslave, et les vibrations troublantes qu’elle dessine. Les questions se forment, toujours sur la ligne invisible humanité / animalité, à la perméabilité complexe et dissonante ; autour des champs de l’appartenance, du territoire, de la mémoire, de la perte, du récit.
Une question m’accompagne depuis de nombreuses années (depuis le début ?) ; une question qui tient d’une troublante énigme, et dont la formulation par l’ethnologue Michel Boccara me touche profondément : « En quoi, en moi, l’animal se souvient ? ».

Course à pieds, lecture et langage
Je développe un travail de performance autour de la course à pieds et du langage depuis le début des années 2000. Je présente pour la première fois, une pièce réalisée à partir d’un récit de vie de réfugié (rendu anonyme) ; fruit d’une très longue réflexion d’ordre éthique, initiée il y a plusieurs années (j’accompagne en effet depuis 2002, en centre d’accueil pour demandeurs d’asile, des personnes sollicitant une protection en France).
La course à pieds est un médium central dans les performances que je réalise. L’action consistant à lire un texte tenu à la main, tout en courant (la course comme espace du souffle animal, de la percussion et de la fuite). La première pièce ayant initié cette série de performances, était une lecture de la classification animale de Linné sur la piste de l’hippodrome de Nantes (Course Classification 1, 2002). Les textes lus sont des listes, des récits de vie, des sortes de conférences spécifiquement créées pour l’action. Le parcours filmé (caméra sur le front) constitue la trace de ces performances. Je m’intéresse à cette tension particulière, entre le défilement du paysage capté par la caméra, et l’enregistrement du texte lu.

La gravure
Je présente également une installation constituée de linogravures très récentes, d’un tirage numérique, et d’une vidéo Histoire – imposture 1 (référence au récits mythologiques de la sortie des eaux, de l’hominisation et des traces de mains humaines dans les grottes). La pratique récente de la linogravure (2020) ; nouvel espace d’exploration obsessionnelle, jubilatoire, traduit un désir de réinvestir dans les productions, la main, le geste, dans une approche lente, répétitive, méditative.

Le dessin
Le dessin étant une pratique constante dans mon travail, je l’envisage comme un laboratoire ouvert, sorte de carnet de notes mentales continu. Je présente à RDV, une série de dessins récents.

Le son
Engagé résolument dans une pratique musicale depuis trente ans ; j’ai souhaité activer dans l’exposition, un objet particulier, hérité de mon père, une guitare ramenée de Yougoslavie au début des années 60. L’instrument présent dans l’espace de l’atelier depuis si longtemps, génère une sorte de vibration perturbante, confuse (l’origine, l’appartenance, la mémoire, la symbolique du sang), tel un objet transitionnel encombrant, entre le maintenant et le jadis, entre l’ici et l’ailleurs qui n’existe plus. Un temps où peut-être les humains et les bêtes chantaient ensemble.
L’instrument a été utilisé pour l’enregistrement de la boucle sonore diffusée, avec l’accordage datant de 1977. L’objet sonore est présenté en regard d’une pièce de papier peint à tirage unique, réalisé manuellement (impression de linogravures) ; à partir de photos datant de 1977.

Cycles, molécules, chimie
La biologie et la chimie permettent d’accéder à une représentation d’un réel « invisible », par l’intermédiaire de courbes, de tracés, de cycles, de structures chimiques ; ayant un très fort potentiel graphique. Dans la pièce Mémoire – molécules 1, je confronte une représentation de la mémoire, du souvenir, avec la structure chimique d’une molécule (neurotransmetteur ayant une fonction essentielle excitatrice ou inhibitrice dans l’organisme; ou molécule hallucinogène modifiant l’état de conscience).

Le récit
Je tente de fragiliser une certaine posture anthropocentrique exacerbée. Je m’intéresse à la construction des récits, aux formes de mythologie scientifique et fictionnelle. Les histoires, les récits sur soi et sur le vivant, m’apparaissent comme les formes de narration du monde les plus troublantes. La pièce Hector. You will not est une sorte de récit fragmenté, à partir d’images fixes retravaillées, extraites d’un film réalisé en 2011 avec le perroquet gris du Gabon nommé « Hector » (Les Climats II).

A propos de Jean-Marc Savic
Jean-Marc Savic est né en 1969. Il vit et travaille actuellement à Nantes. Il obtient une Maîtrise en Physiologie Animale / Biologie Cellulaire à l’Université de Nantes en 1992. Il interrompt ensuite l’enseignement des Sciences de la Vie et de la Terre pour se consacrer pleinement à la pratique musicale (musique indé et projets expérimentaux). Depuis 2002, il est également intervenant social dans un centre pour demandeurs d’asile politique. Il commence une pratique artistique autodidacte dans le champ de l’art contemporain à partir des années 2000.
Jean-Marc Savic a notamment exposé son travail, en 2017 à Nantes lors de l’exposition collective Welcome Home #3, en 2011 au Pôle Max Jacob à Quimper lors de l’exposition Climats et en 2007 à la galerie Jeune Création à Paris lors de l’exposition Dans l’ombre. Le maître, enveloppe de l’animal triomphant.
Il participe également aux expositions collectives MUU for ears 3 à la MUU galery à Helsinki en 2010, International Pipeline pour Chantiers d’artistes au Lieu Unique en 2006 et Straight à la galerie Artem à Quimper en 2005.
Enfin, Jean-Marc Savic réalise de nombreuses performances, telles que L-311a durant Les Géopolitiques à Nantes en 2014, Performance au Musée de la chasse et de la nature à Paris en 2010 et Laisse dormir la majorité au Pannonica à Nantes en 2012.