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Artiste

Jean-Marc Savic

2 expositions

Jean-Marc Savic est né en 1969. Il vit et travaille actuellement à Nantes. Il obtient une Maîtrise en Physiologie Animale / Biologie Cellulaire à l’Université de Nantes en 1992. Il interrompt ensuite l’enseignement des Sciences de la Vie et de la Terre pour se consacrer pleinement à la pratique musicale (musique indé et projets expérimentaux). Depuis 2002, il est également intervenant social dans un centre pour demandeurs d’asile politique. Il commence une pratique artistique autodidacte dans le champ de l’art contemporain à partir des années 2000.

« D’aussi loin que je me souvienne, l’animal a toujours exercé une fascination totale sur moi. Le mystère de son silence, l’intensité de son regard, la puissance de sa présence.
La rationalité de ma formation scientifique (physiologie animale / biologie cellulaire) a considérablement vacillé sous l’effet d’une intuition ancienne, qui s’est renforcée avec le temps. L’intuition d’une part animale très puissante en nous, entretenant une vibration troublante, ambiguë avec notre mémoire.
C’est à cet endroit que l’art est apparu.
La suspicion grandissante envers une forme de pragmatisme scientifique excessif, a orienté mon intérêt vers ce qui questionnait cette certitude autoritaire ; et notamment l’épistémologie ainsi que les recherches au croisement de disciplines proposant un « au-delà » la divergence humanité-animalité.
L’anthropocène, en tant que période radicale de contrôle total sur le vivant, dessine un chemin évolutif pour le moins obscur, qui « échappe ». L’humanité semblant s’accommoder des formes troublantes de domestication qu’elle produit, dans le vaste système planétaire, de contrôle esthétique des désirs.
Le corps animal, matière d’exploration du réel, est un espace de projection et d’extraction fantasmagorique, où nos représentations psychiques et mentales les plus dissonantes se forment.
Le rapport humain – animal n’est pas la problématique, l’objet central de mon travail. C’en est véritablement le médium, mes propositions consistant à fragiliser une certaine position anthropocentrique, et au travers de celle-ci, à remettre en cause la certitude et le logos, comme principes de raisonnement centraux de la pensée humaine, refusant à l’animal la possibilité d’avoir un visage. »