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Exposition

I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain

Exposition de Dominique Lacoudre

Du 8 janvier 2022 au 26 février 2022

I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Galerie RDV
I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Dominique Lacoudre
I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Galerie RDV
I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Galerie RDV
I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Galerie RDV
I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Galerie RDV
I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Galerie RDV
I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Galerie RDV
I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain - Dominique Lacoudre ©Galerie RDV

Du 8 janvier au 26 février 2022, RDV présente : I DON’T NEED THE SUNSHINE, I’M SINGING IN THE RAIN, une exposition de l’artiste plasticien Dominique Lacoudre.

« Je n’ai pas de médium de prédilection. Le dessin, la vidéo, la photographie, la gravure, la sculpture, l’installation sont des possibilités pour aller à la rencontre du public. Je considère que tout ce qui est produit dans l’atelier comme des modules. Ils sont les matériaux potentiels pour créer l’exposition. Le véritable objet est l’exposition.
Chaque réalisation est une image où sont mise en scène des éléments rapidement signifiants. Je travaille par série à partir de protocoles.

Je mets en contact des éléments signifiants pour créer des situations qui interpellent différentes réalités (la mienne, la vôtre, la nôtre…). Je ne raconte pas d’histoire. Je les amorce. J’invite le regardeur à s’envoler dans son imaginaire. Exercer son imaginaire en questionnant le monde est un devoir pour s’émanciper et rester libre.
Pour l’exposition avec RDV, j’ai décidé de mettre en avant mon travail sur le paysage. À chaque instant, nous sommes dans un paysage. De façon consciente ou pas, nous y passons et y participons. Le paysage peut être rêvé, réel, inconscient, matériel, mental, social, construit, naturel, artificiel, dépaysant, maîtrisé, subi, apaisant, sonore, culturel, acquis, conquis, soumis, inconnu… Le paysage est tellement de choses qu’il nous dépasse et nous englobe. Il est le support et le matériau de notre quotidien et un repère pour réagir.

Juste après la proposition de travailler avec la galerie RDV, j’ai eu l’intuition que l’exposition se construirait d’abord avec la série Aménagement de nos espaces de vie que j’ai débutée vers 2015. C’est une série dessinée au feutre et au posca sur des images de paysage que je collecte. Ces images peuvent être des posters ou des peintures. Le plus souvent, elles présentent des paysages idéalisés. Elles participent à la standardisation de l’image comme objet de décoration. Je les recouvre de dessins de maison. L’idée est venue à partir de cette intuition : entre idéal et nécessité, comment le sens de l’histoire nous fait et fera agir sur le paysage ?

En écho à cette série, j’ai décidé de présenter le dispositif vidéo : je suis ici qui est un processus d’auto-filmage débuté vers 2005. Ces auto-filmages sont réalisés le plus souvent possible dans des lieux différents (mon atelier, chez moi, dans ma famille, mes expositions, des espaces extérieurs quotidiens, touristiques, culturels, galeries, musées, centre d’arts, dans des intérieurs d’appartements ou de maisons). L’occasion crée le moment. Je prends ma caméra dans ma main gauche. Puis, je tends le bras. Quand la caméra est devant moi, je commence à tourner sur moi-même et déclenche la prise de vue. Au bout de trois tours sur moi-même, j’arrête la prise de vue.
En tournant, je deviens le centre stable du paysage. Par le mouvement de la caméra, je ne suis pas de passage dans le paysage. C’est le paysage qui est en mouvement en tournant autour de moi.

Ces captations sont ensuite assemblées avec des fondus enchaînés sans que la chronologie soit conservée. Le seul temps qui compte est le moment de la rencontre avec le spectateur. Le son est retiré afin de laisser présent la matière sonore du lieu de présentation. Pour chaque nouvelle présentation de ce travail, je fais en sorte que soient intégrés des auto-filmages dans le nouveau lieu d’exposition et dans sa ville, sa région… La durée des films de l’installation est adaptée au contexte de l’exposition. Un espace de la galerie sera aussi dédié à des séries de dessins purement graphiques.

Au milieu de la galerie, je veux faire une installation avec des confettis qui seront utilisés pour leur imagerie immédiate : des objets pour faire la fête qui finissent comme déchets. Dans l’installation, je les envisage aussi comme les couleurs tombées et mélangées d’un paysage en mutation. Ils seront mis situation avec des animaux en plastique, des modules en céramique. À partir d’une première sensation festive, je veux faire interagir des impressions de circulation, de débordements, de passage, d’ensevelissement, de protection. »
Dominique Lacoudre

Dans le cadre de son exposition I don’t need the sunshine, I’m singing in the rain à la galerie RDV, Dominique Lacoudre vous invite à prendre part au jeu de dominos qu’il a co-édité avec les éditions Le Petit Jaunais.

« Pour ces moments de rencontre, j’aimerais proposer aux gens de venir jouer avec moi ou entre eux à un jeu de Domino que j’ai co-édité avec Le Petit Jaunais. Ainsi, je pourrai réactiver un protocole de dessin. Les dominos fonctionnent avec des dessins d’« habritations » ( c’est un mot que j’ai inventé ). Il y a des maisons, des immeubles, des champignons des elfes, des lieux de cultes, des usines. À la fin de la partie, je photographierai le résultat pour le dessiner plus tard. »
Dominique Lacoudre
 
« Dominos. Cela pourrait être le diminutif de Dominique, le prénom de l’artiste, mais Dominos est un jeu de société dont la partie se joue entre deux personnes ou deux équipes sur un tapis vert et sur le terrain social. En enchaînant des images suivant leur identité, il s’agit de former le plan d’une ville dont les murs sont recouverts des symboles affichés sur les faces de ces Dominos. Les pièces rectangulaires sont divisées en deux parties et chacune trouve sa chacune, et chacun son chacun. Symbole du dédoublement et de l’appariement, le jeu met en « je » les notions de « semblable » et d’« autre », comme le masculin et le féminin, les parents et le couple. Mais le domino est également un costume de carnaval qui nous dit que « je » peut aussi être un autre. »
Jacques Py, directeur du Centre d’art contemporain de l’Yonne de 1998 à 2013. Extrait du livret d’accompagnement de l’exposition nousAutre au Musée d’histoire d’Auxerre et au centre d’art de l’Yonne de janvier à mars 2005.