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Exposition

Empire of dust

Exposition d’Amélie Labourdette

Du 11 septembre 2015 au 10 octobre 2015

Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette
Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette
Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette
Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette
Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette
Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette
Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette
Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette
Empire of dust - Amélie Labourdette ©Amélie Labourdette

« De manière récurrente, j’interroge, à travers mon travail photographique, ce qui dans le paysage est à priori invisible, un paysage situé en dessous du paysage visible, qui n’est pas donné dans un premier regard. Le paysage nous renvoie à quelque chose de la mémoire collective et individuelle. Il est reflet de l’histoire, d’une époque, ainsi que de notre imaginaire. Je construis et je réalise mes projets photographiques sur la base d’un état de choses existantes et en étroite relation avec l’idée du territoire car c’est du paysage et de cette « archéologie du présent », dont je souhaite parler avant tout. » Amélie Labourdette, août 2015

Empire of dust est une série de photographies réalisées au sud de l’Italie où les crises et détournements financiers ont fait de l’inachèvement une esthétique architecturale. « Il s’agit pour [Amélie Labourdette] de trouver le juste point de conjonction entre une approche de distanciation réflexive et l’expérience de « l’indétermination », de ce qui se dérobe à nous. »

L’esthétique est particulièrement travaillée bien que non maniériste, l’artiste «ne succombe pas à la fascination fétichiste que les bâtiments exercent généralement sur les architectes et les photographes d’architecture. [Elle] cadre [ses] images de manière à ce que les constructions inachevées fassent partie du paysage sans le dominer. Partout, le sol et le vide sont présents, signifiants, à la fois. » L’architecture qui pourrait être le sujet photographique constitue un élément de territoire.

Amélie Labourdette déjoue la temporalité de la prise de vue. L’instant de captation s’étire jusqu’à devenir une période éthérée créant un sentiment d’irréalité ; dans un statisme absolu, la lumière opaque, dense, et l’absence d’ombres réalisent un glissement de la stratification temporelle du paysage qui contient préludes du passé, indices du présent, et stigmates du futur.
Tout élément qui pourrait paraître narratif -comme une figure humaine- est éludé ; toute personnalisation anecdotique est supprimée afin de conserver cette ambiguë universalité. Ces photographies affirment une réalité présente et non immédiate au premier regard, dans un entre-deux au revers de l’évidence et néanmoins manifeste.