Augures
Exposition de Daphné Boussion
Du 16 septembre 2016 au 15 octobre 2016
16 Allée du Commandant Charcot
44000 Nantes
Du mercredi au samedi
De 14h à 19h et sur rendez-vous
Exposition de Daphné Boussion
Du 16 septembre 2016 au 15 octobre 2016
Bien loin de l’image documentaire, les photographies de Daphné Boussion sont toujours affranchies de tout repère et traversées d’une intense poésie. Sa pratique, singularisée par l’usage d’appareils amateurs, se distingue par la présence régulière d’un léger flou et le choix d’un cadrage très attentif. La façon de faire de l’artiste ne répond pas à la logique de l’élaboration d’une série. Si l’on a coutume de dire que l’occasion fait le larron, dans le cas de Daphné Boussion c’est la rencontre avec le sujet qui fait la photographe. Ses clichés s’accumulent au gré d’une temporalité variable, créant un ensemble d’images hétérogène.
Pour Augures, l’artiste a sélectionné un ensemble de photographies qui répondent de manière très personnelle à la thématique de la QPN 2016 : « Heureux qui… ». Elle a pris le parti de ne pas illustrer de manière littérale le bonheur, mais plutôt d’approcher une certaine symbolique. Elle propose alors de déchiffrer ses images tels des augures. A ce titre, l’artiste rappelle qu’à l’époque romaine, les augures étaient les devins chargés d’interpréter les signes de la nature.
Chacun se trouve libre de s’approprier et interpréter les images qui, aux yeux de l’artiste, évoquent « une allégorie, un bonheur simple » mais qui sont autant subjectives que le bonheur peut être flou et fugace.
En réduisant le sujet de ses photographies à l’essentiel et en s’abstenant de les encadrer, Daphné Boussion ouvre le champ de l’interprétation et laisse les images nous surprendre. Elle interroge avec finesse les frontières entre le vrai et le faux, le réel et le fantasmé, dans un ensemble qui prend les évidences du médium à contre-pied. Les images jouent de leur ambivalence, à l’instar de cette porte fermée mais suffisamment transparente pour y voir apparaitre un horizon, peut-être l’ouverture vers un imaginaire bucolique… une sphère idyllique ?