Exposition à Ipso facto
Exposition de Cécile Desvignes et Guillaume Millet
Du 14 janvier 2006 au 11 février 2006
16 Allée du Commandant Charcot
44000 Nantes
Du mercredi au samedi
De 14h à 19h et sur rendez-vous
Exposition de Cécile Desvignes et Guillaume Millet
Du 14 janvier 2006 au 11 février 2006
Cette exposition s’est déroulée à la galerie Ipso Facto, boulevard Saint Aignan à Nantes, tenue par Jean-François Courtilat et Jean-François Guillon de 1997 à 2007. La galerie RDV fait suite à Ipso Facto.
Cette exposition est la dernière a avoir été organisée à la galerie Ipso Facto et présente le travail de Cécile Desvignes et Guillaume Millet.
Cécile Desvignes n’aime pas l’architecture… elle lui fait subir toutes sortes de tortures. Elle plie des plans de maison sur eux-mêmes, déplie des escaliers envahissant murs, sols et plafonds, abat les murs d’une maquette, photographie des plafonds devenant improbables, dénature l’échelle d’un lieu en le réduisant au 1/50e. Elle est capable d’infliger à un volume d’en contenir un autre, plus petit mais entièrement déployé sur toutes les surfaces du premier. Elle s’arrange pour dérober les angles d’une pièce pour les transposer ailleurs, construisant une nouvelle architecture alambiquée, voire inhabitable.
Elle se permet de dévoiler les divers recoins d’un lieu, d’en dénoncer les incongruités ou bien de les loger dans les plis d’un calque malmené par ses doigts d’artiste bricoleuse.
Et puis Cécile Desvignes se sauve. Les espaces d’expositions sont des lieux de transit, au même titre qu’une chambre d’hôtel et autres résidences fugitives dont elle aura auparavant enregistré les moindres mesures, recensé toutes les ouvertures, verrouillé tous les secrets.
Née en 1973, elle fait ses études à Perpignan, puis à Limoges et enfin à Nantes. Elle pose ses valises juste un temps avant de partir en résidence à Budapest (Germinations Europe, 2001) où elle implante le plan d’un appartement matérialisé par ses angles dans trois salles différentes, passe à Bourges (La Box, 2002) pour redimensionner l’espace d’exposition, s’arrête à Tours (Groupe Laura, 2003) pour s’assurer que la chapelle des Lazaristes n’est pas symétrique, fait un passage à Rennes (40mcube, 2003-04) pour vérifier que le lieu mesure bien 40 m3, bifurque par Nouzilly en Indre-et-Loire (2005) pour disposer le plan d’une ancienne boulangerie dans la nouvelle et rentre enfin à Nantes où elle s’apprête à dégueniller l’architecture de la galerie Ipso-Facto. Et après… elle se sauvera encore.
Éric Foucault, octobre 2005.
Révélé par ses peintures minimales noir et blanc et ses dessins nuancés de gris, Guillaume Millet interroge les voies de la représentation par le biais rémanent de la photographie. Les sujets élus, motifs urbains pour les tableaux, scènes de genres ou vues d’expositions pour les œuvres sur papier, sont rarement apparents dans la composition définitive, où l’anecdote disparait au profit d’une image incertaine et peu lisible, réduite au signe dans le premier cas, sélective et équivoque dans le second. Si la recherche d’une narration possible guide l’artiste dans l’élaboration de ses travaux, les œuvres qui résultent de cette lente maturation de l’image oscillent volontairement entre figuration et non-figuration.
Cécile Godefroy. cat. L’art dans les chapelles édition 2013.