Margaux Bisson

Margaux Bisson est née en 1997 à Saint-Nazaire. Elle vit à Paris et travaille entre Nantes et Paris. Elle obtient une Licence d’Histoire de l’Art à l’Université Catholique de l’Ouest à Angers en 2019. Elle est diplômée d’un Master Arts Plastiques - Art contemporain et Sciences humaines à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis en 2022.

Son travail a pour objet central le rituel, en tant qu’imaginaire prospectif et pratique transformative, capable de nourrir et éclairer les écologies environnementales et sociales. Ses installations et performances sont constituées d’objets et de gestes permettant de prendre conscience (et parfois faire l’expérience) que « toucher à » implique d’être « touché ·e par ». Elle tente ainsi de mettre au jour la complexité qui nous unit au réel, et de défendre le sentiment de compassion comme démarche de soin au contact des Autres – humains et non-humains.
Plus récemment, elle déploie cette démarche de guérison de nos clivages, à travers deux arcs de recherche : Voyage dans une écologie de la mort et Nous serons seul·e·s ensemble. Le premier repose sur une conception de la mort, articulée aux cycles du vivant. Le second propose de réfléchir à ce qui fait l’individu et le groupe, la subjectivité et la compassion.

La notion d’esthétique dionysiaque de Friedrich Nietzsche est une source d’inspiration transversale et fondamentale dans son travail. En marge de ses réinterprétations truculentes, Naissance de la tragédie lui semble aussi contenir des propositions concrètes de dispositifs artistiques où le rituel contribue à renouveler l’éthique à l’égard du vivant. Elle tente ainsi de l’articuler au projet éthico-politique de l’écosophie (Félix Guattari, Les trois écologies, 1989).
Poétique et politique, cette recherche-création la conduit à une dynamique de faire-ensemble, d’attention. La collaboration fait d’ailleurs partie intégrante de son travail, voulu transdisciplinaire, où musique, sciences ou encore artisanat requièrent la transmission et la valorisation de savoir-faire. Enfin, elle oriente ses projets actuels et futurs vers des processus participatifs et inclusifs.