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Artiste

Edwin Blandin

2 expositions

Edwin Blandin est né en 1995 au Mans. Il vit et travaille à Nantes. Il obtient un diplôme national supérieur d’expression plastique à l’École des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire en 2022.

« Il se peut, comme l’a dit Bachelard, que toute architecture soit au fond un espace poétique,
mais qu’il ne soit pas possible de le matérialiser »
Tadao Andô, Pensées sur l’architecture et le paysage (2014)

« Lorsque je déambule dans une ville, je regarde partout et je construis des récits imaginaires. Toutes ces histoires que je me raconte ; j’aimerais avoir les moyens de les réaliser, de les filmer ou de les mettre en scène, mais c’est finalement au bout de mon crayon que je finis par leur donner vie, comme un ‘film de papier’. Je m’inspire des architectures qui m’entourent, qu’elles soient nouvelles ou anciennes, pour créer des histoires sous la forme d’images et dessiner ainsi mes propres espaces fictionnels. Mes décors, qui sont pour moi aussi vivants que des personnages, passent d’une situation à une autre, d’un script à un autre.
Rien de linéaire ici, ce sont des lignes brutes entremêlées qui représentent des scènes au fort potentiel théâtral.
À l’atelier, je commence toujours par suspendre une feuille grand format au mur, puis je pose un point précis sur cette même feuille et je trace avec minutie un premier trait à la craie ou au crayon. C’est comme l’ouverture d’une fleur, d’un pavot, dont les pétales s’étirent depuis le cœur et la tige ; j’ai alors la sensation d’un premier signe de vie sur ma feuille blanche. Les pétales du bout de ma ligne vont fuser de droite à gauche dans un vacarme grandissant de traits et de lignes éparses. Ces débuts ne sont jamais simples, ils sont labyrinthiques, sans forme ni figure. Les espaces semblent d’abord sans logique et moi-même je ne perçois pas toujours quel va être l’aboutissement de mon dessin, mais c’est au fur et à mesure du travail, de la recherche et des traits que se crée un nouveau monde, de plus en plus défini. Des formes se dégagent, des bâtiments se dessinent. Je reconnais l’histoire que je m’étais initialement racontée, je devine le squelette de la ville qui m’avait inspirée, me voilà alors spectateur, observateur de ce qui s’est créé, presque malgré moi, sous mes traits de crayon, sous mes yeux. Je ressens une envie d’aller encore plus loin dans l’abstraction, de travailler les détails tout comme l’épuration de quelques lignes qui construisent alors des zones de vies. Je pars de la réalité pour la tordre et ouvrir d’autres espaces, d’autres lieux. Je m’évertue à matérialiser mes architectures de cœur à approcher de peu une forme d’esthétique sensible du dessin architectural. »