Claire Amiot
2 expositions
16 Allée du Commandant Charcot
44000 Nantes
Du mercredi au samedi
De 14h à 19h et sur rendez-vous
2 expositions
Claire Amiot est née en 1994 à Beaupreau. Elle vit et travaille à Nantes. Elle est diplômée d’une Licence d’Histoire de l’Art et Archéologie à l’Université de Bretagne Occidentale de Quimper en 2015. Elle obtient un diplôme national d’arts plastiques à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne à Quimper en 2017 et d’un diplôme national supérieur d’expression plastique à l’École des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire en 2019. Elle obtient le prix des Arts Visuels de la ville de Nantes en 2022.
Son travail s’inscrit dans une réflexion sur l’histoire de la peinture. Elle interroge le langage de l’abstraction. Dans une logique expérimentale, elle déploie ses recherches picturales sur des pans de tissu qui interagissent avec l’architecture. Elle tente d’inventer de nouvelles manières de « faire peinture » en croisant les disciplines (peinture, teinture, couture, tissage et son). Dans l’héritage d’une histoire occidentale de la peinture abstraite, elle explore les relations entre le textile, la couleur et le paysage. Son intérêt pour l’Art Textile, l’Arte Povera, et l’écoféminisme lui ont permis de préciser les liens que sa pratique de la peinture entretient avec l’environnement. Elle appréhende le paysage comme un espace de ressources matérielles et spirituelles, un continuum où circulent des énergies. Elle s’interroge sur l’origine des matériaux qu’elle utilise (textiles, eau, pigments, végétaux). Comment peindre avec ce qui l’entoure ? Comment extraire la couleur de son environnement ? Comment capter les mouvements et les occurrences qui le rythment ?
Dans l’idée d’une écologie de sa pratique artistique, elle choisit d’utiliser les draps comme supports. Elle s’intéresse à leur potentiel narratif et poétique, aux traditions et à l’histoire de leurs usages, à leur rapport à l’intime. Par cette rencontre entre des draps usés et des matières naturelles, elle parle de l’impermanence comme un caractère immanent de l’être humain. Elle pose la question de l’immuabilité des traces qu’il laisse, de leur harmonie et de leur dissonance avec l’idée qu’elle se fait d’un paysage, d’une nature, d’une Terre originelle.