Alexandre Meyrat Le Coz vit et travaille à Nantes. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Nantes depuis 2014.
Au sortir de l’école, dans une volonté d’imaginer des espaces de création qui permettent la mise en relation des pratiques artistiques, il monte avec d’autres artistes le projet d’atelier éphémère « Permis de Construire ».
Il intégre en 2015, les ateliers Millefeuilles à Nantes.
Son intêret pour la performance l’emporte cette année là auprès d’Enna Chaton et Celeste Boursier Mougenot, à la 56e Biennale de Venise où il participe en tant que performeur à la création d’un film d’Enna Chaton.
Concerné par les problématiques liées à l’inscription de l’Homme dans l’environnement naturel et curieux d’éprouver la question du déplacement, il est conduit à participer au festival Sonorité à Montpellier en 2016.
Sa sensibilité aux croisements des pratiques artistiques, de l’installation et de la création d’espace environnemental, l’entraine à déplacer sa pratique vers la scène et il signe alors sa première scénographie en 2016 dans le spectacle «La justice a une étrange puissance de séduction ne trouvez-vous pas ?» de la Compagnie Obsessive au Théâtre Universitaire de Nantes.
Il crée aussi avec Minhee Kim en 2016, un collectif d’artistes, le « Collectif Occasionnel » et commence à organiser et participer à plusieurs expositions en France et en Belgique.
En 2016 et en 2017, il monte des ateliers à Nantes avec Sophie Laurent, dans le programme départemental de la Loire Atlantique « Plasticien au Collège ».
Fin 2017, Il obtient le Prix des Arts Visuels de la Ville de Nantes Métropole.
En 2018, il signe deux commissariats d’expositions en partenariat avec le TU Nantes, le Cinematographe et le FRAC Pays de la Loire.
Sur l’invitation du FRAC Pays de la Loire, il commence cette même année une résidence à l’université de Nantes Métropole, département Génie Biologique où il y développe un travail à partir de bactéries.
Il monte actuellement un projet transdisciplinaire «Les fantômes se dérobent comme des nuages» avec Pascale Rémita et Pierre Giquel, qui va se déployer sur le territoire de l’Ouest Américain en 2019 et en 2020.
"Il existe une ambiguïté entre l'image et l'espace comme une ligne que l'on pourrait difficilement dessiner. Mon travail se situe dans un espace d'entre-deux, un "espace image" où naissent des tensions, des relations entre sculptures, photographies, différents médiums, supports pour l'imaginaire. Cet espace laisse la possibilité de se raconter des histoires, de frôler le merveilleux et l'absurde. L'image devient un espace de projection, physique, comme un écran déplié de part et d'autre.
Je suis dans une pratique de détournement, de réutilisation. Au départ, il y a souvent une trouvaille: des objets du quotidien, par exemple. Je déplace le contexte, le statut, jusqu'à rendre parfois l'objet inefficace ou jusqu'à lui conférer une nouvelle lecture, une nouvelle utilité. Ici certains objets ne sont plus la démonstration d'une vérité mais celle de l'inefficacité, de l'accident, de l'incertitude des choses. J'utilise un vocabulaire parfois proche d'une esthétique scientifique, d'outillages de mesure, de mécanismes permettant la compréhension d'une force, d'une relation ou d'un mouvement. Aussi, je construis un langage à double lecture. la première serait celle qui laisse entrevoir un paysage fait de merveilles, qui laisse la possibilité à la narration. Un paysage rempli de naïveté et de légéreté. puis de l'autre côté, sur l'autre face, lire la cruauté, l'ironie, l'absurdité et la complexité des mécanismes humains. C'est dans l'expérience de son goût que l'on peut reconnaître l'empoisonnement, l'absence de susbstance, le vide et l'inconsistance."
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